Lorsque j’ai su que j’allais essayer la nouvelle Ford Mustang, j’ai esquissé un large sourire. Pas seulement car j’apprécie ce genre de muscle car, non, il y avait une autre raison que vous découvrirez en lisant l’essai.

Cette nouvelle Mustang a cela de particulier qu’elle est pour la première fois commercialisé pour le marché européen en 50 ans d’histoire. Toujours construite sur le site Ford de Flat Rock, dans l’Etat du Michigan, l’engouement pour cette dernière ne se dément pas avec d’ores et déjà plus de 2200 commandes. A savoir qu’il s’agit là du modèle Ford le plus rapide jamais présenté en Europe.

A l’achat d’une Mustang, vous avez le choix entre deux motorisations, deux boîtes de vitesses, deux versions et 10 teintes de carrosserie.

Le V8 de 5 litres de cylindrés ou le 2.3L Ecoboost, boîte manuelle ou automatique à six rapports, coupé (fastback) ou cabriolet (convertible).

Esthétiquement, les lignes sont tendues et on la reconnaît immédiatement. L’avant dispose d’une calandre trapézoidale et la face avant en « nez de requin ». Les flancs ne sont pas trop bobybuildés, quant à l’arrière il dispose des feux arrières tridimensionnels à trois barres, tout cela étant typique du constructeur américain.

Les motorisations sont aussi adaptés au marché européen avec le V8 5L (sic!) mais aussi et surtout le 2.3 Ecoboost. Les puristes opteront pour le V8 et ses 421 chevaux (et 530 Nm de couple) capables d’abattre le 0 à 100km/h en 4,8 secondes. Ceux qui opteront pour le modèle un brin plus économique auront tout de même 317 chevaux sous le pied droit (432 Nm de couple), capable de faire le même exercice en à peine une seconde de plus. La sonorité moteur est agréable et devient jouissive avec le V8 qui consomme environ 13 litres dans des conditions de roulage hors normes. La version Ecoboost, quant à elle demande moins de 10l/100km.

Pour avoir essayé les deux, il est évident que le V8 est plus bestial, par contre, rouler cheveux au vent avec « seulement » 317 chevaux n’est pas déplaisant non plus, loin de là d’ailleurs. A ce propos, Ford propose plusieurs modes de conduite sur cette nouvelle Mustang à savoir Normal, Sport+, Track et Snow/Wet.

Ces modes permettent d’ajuster le système de contrôle de stabilité électronique AdvanceTrac, la réponse de l’accélérateur, les schémas de changement de vitesse automatique et la direction pour répondre aux différents réglages. Egalement présent, la possibilité d’ajuster sans effort la souplesse et la sensibilité du volant grâce aux modes Normal, Comfort et Sport grâce à la direction assistée électrique.

En activant le mode Track, il sera possible d’avoir un système de Launch Control, un accéléromètre destiné à l’enregistrement des forces d’accélération et le système Line Lock dédié au patinage des roues arrières (appelé communément « burn »).

Avec le V8, vous pouvez atteindre une accélération latérale de 0,97g. En résumé, vous êtes collés au siège.

Et sur la route, ça donne quoi ? Et bien, au premier abord, il faut se faire au gabarit et la visibilité de ce genre de véhicule. 4,78 mètres de longueur et 2,08 mètres de largeur exige quelques kilomètres d’apprentissage. Siège réglé au maximum en hauteur et routes assez larges au début sont pratiques pour dompter la cavalerie.

Ensuite, grâce à une suspension entièrement indépendante à l’avant comme à l’arrière qui privilégie la dynamique sportive et le confort, il n’y a plus cette sensation de conduire un bateau comme cela avait pu être le cas pour les générations précédentes.

La suspension arrière multibras intégrale optimise le confort de conduite et l’adhérence mécanique, tandis que les jambes de force à double articulation MacPherson favorisent l’utilisation de freins puissants de grande dimension sans pour autant affecter la sensibilité de la direction.

La structure de la carrosserie a gagné en rigidité (28%) par rapport à l’ancienne génération. Le capot, les ailes avant, la suspension, la transmissions et les freins sont en aluminium.

En résumé, l’expérience de conduite que j’ai pu avoir fût dès plus agréable même si ce genre de véhicule n’est clairement pas fait pour évoluer dans un environnement urbain.

A l’intérieur, tout est en cuir, frein à main et volant compris. La qualité perçue progresse avec comme équipement un système de climatisation bi-zone, le système SYNC2 que je ne présente plus associé à un écran tactile couleur de 8" sur lequel on retrouve par exemple le système de navigation Premium ou encore le système audio Shaker Pro avec radio, cd et 12 haut-parleurs.

La finition du tableau de bord se veut en aluminium, tout comme le pédalier.

Sur l’écran et c’est très pratique, on peut visualiser ce qui se passe à l’arrière grâce à la caméra de recul.

Les sièges avant sont électriques, avec réglage lombaire et climatisés (pas disponible s’ils sont signés Recaro) ce qui est un petit plus sur la version cabriolet. Imaginez en plein été…

A l’extérieur, la calandre et les sigles GT (Pack Mustang GT) rappelle le caractère de la bête. Toujours à l’extérieur, les jantes sont de 19’ à dix branches, les optiques sont des projecteurs au xénon HID automatiques sans oublier la double sortie d'échappement arrière, histoire d’accroître encore s’il le fallait la sportivité.

Rouler en cabriolet (dont la capote est en tissu) sous le soleil luxembourgeois est assez rare pour avoir été apprécié à sa juste valeur et je remercie Ford Belgique et Luxembourg, qui contrairement au garage Wengler m’a fait confiance sans oublier le Golf de Luxembourg pour l’accueil le jour du tournage TV. A propos de ce garage, c’est l’un des deux avec Collé situé à Niederkorn a pouvoir vendre la nouvelle Mustang.

Disponible uniquement sur commande dans les FordStore qui ouvriront ou se mettront aux niveaux des standards exigés par la marque, il y en donc deux au Grand-Duché et seize autre en Belgique.

Proposé à partir de 35.776€ (TVA Lux) en version coupé et équipé du moteur Ecoboost, la version survitaminé avec le V8 de 5L en cabriolet s’affiche à 46.413€.

Tout ceux qui ont eu la chance de la voir ou d’être passager sont arrivés à la même conclusion, à savoir qu’elle est très jolie, dispose d’un vrai coffre (408 litres sur le coupé avec banquette arrière rabattable et 332 litres sur le cabriolet) et propose un tarif très intéressant. Et c’est également mon avis.

J’ai pris énormément de plaisir à rouler cette américano-européenne sur les routes du Benelux.

Cette nouvelle Mustang dispose d’un freinage performant notamment grâce aux étriers avant à six pistons signés Brembo, d’une très bonne tenue de route et d’accélérations plus qu’intéressantes, bref il ne me reste plus qu’à signer le bon de commande.

Merci à Ford Belgique, le Golf de Luxembourg, Cf photography et Riv54