Après la Ghibli, Maserati lance son Levante. Le tout nouveau SUV de la marque italienne entend jouer sur un terrain sur lequel d'autres grands acteurs sont déjà implantés, à l'image de Porsche avec le Cayenne ou, plus récemment Jaguar avec son F-Pace, pour rester dans une gamme de prix relativement proches. Je l'avais aperçu pour la première fois lors des journées presse à Genève, en mars, et j'ai aujourd'hui la chance de m'installer à son volant. C'est parti !

Au chapitre design, si je trouve que son museau respire la sportivité, la puissance, voir la bestialité, l'arrière, en revanche, ne retient guère mon attention.

L'avant dispose d'une très large grille de calandre à huit branches et de feux avant bi-xénon effilés.

Sur les petites routes, mieux vaut jouer de prudence afin de ne pas rebattre les oreilles assez larges. Pour autant, avec la suspension adaptative, la route comme le hors-piste ne fait aucunement peur au Levante. Merci à la garde au sol qui s'élève jusqu'à 40mm.

Assez discuté, direction la place du directeur. Très haut perché sur des sièges électriques et gainés de cuir, des plus confortable -, je m'installe, boucle ma ceinture et tire sur le levier pour indiquer la position "R". Nous sommes en légère pente et je dois faire marche arrière. La caméra s'active. Personne. On y va. Le moteur est chaud, pédale de droite à mi-course, le "wahooo effect" est immédiat. Il faut dire que le V6 3.0L développant 430 chevaux aide. Beaucoup même. Le 0 à 100km/h est expédié en 5,2 secondes, ce qui est plus qu'honorable pour un gros bébé de plus de deux tonnes. Afin de ne pas fâcher nos amis écologistes, je n'évoquerais pas sa consommation à deux chiffres.

Lors d'un passage piéton, j'ai pu tester le freinage confié au spécialiste Àrembo, qui propose ici des disques ventilés de 380mm à l'avant et 330mm à l'arrière avec étriers en aluminium à six pistons. Concrètement, j'ai cru que j'allais laisser une empreinte de mâchoire dans le volant.

Le volant, multifonctions en cuir offre une excellente prise en main, tout comme les palettes situées juste derrière. J'ai apprécié le design mais aussi la finesse de ces dernières qui permettent de reprendre la main de l'un des huit rapports disponibles sur la boîte automatique. L'une des commandes situées sur le volant est le régulateur de vitesse adaptatif. Ce modèle d'essai dispose en outre d'un détecteur de franchissement de ligne, pour le moins efficace pour l'avoir essayé ainsi que d'un détecteur d'angle mort.

Globalement, il n'y a pas énormément de commandes et c'est mieux ainsi. C'est bien fini, ça respire la qualité. D'après mon passager, heureux propriétaire d'une Ghibli, l'intérieur est sensiblement le même avec une adaptation SUV.

Au sein de l'habitacle, le système multimédia se montre réactif, grâce notamment au joystick qui tombe naturellement sous la main. On retrouve sur l'écran de 8,4 pouces diverses informations telles que la navigation au sein de l'Europe, les systèmes Apple Car Play ou encore Android Auto.

La qualité sonore est de très bonne facture et le client a le choix entre un système Harman Kardon à dix enceintes qui délivre 600 watts ou le système Bowers & Wilkins avec quinze enceintes qui délivre 1280 watts. Etant un vrai mélomane, j'opte pour le second. Et vous ?

Lors de longs voyages, vous saurez apprécier l'immense espace situé sous l'accoudoir central entre vous et votre passager qui plus est, climatisé. Tout comme la boîte à gants. Je n'ai pas pratiquement pas essayé de m'installer à l'arrière, car la meilleure place est ici, vraiment au volant.

A la vue des dimensions, même les grandes tailles trouveront leur espace vita au sein des places arrière.

Le coffre qui s'ouvre électriquement offre un volume de chargement utile de 580 litres.

S'il existe en diesel de 275 et en essence de 350 chevaux, c'est bien la version S de 430 chevaux qui procure le plus de plaisir, de sensation et de sourire. Ce genre de sourire que l'on esquisse lorsque, fenêtre légèrement ouverte, pied droit sur la pédale de droite, on attend impatiemment que le feu passe au vert. 

Si le Levante démarre à partir de 71.000€, le modèle essayé s'affichait aux environs des 100.000€.