Nouvelle Peugeot 2008: succès annoncé !

Fraîchement débarqué du TGV Méditerranée, deux minibus de marque allemande stationnent sur le parking. Nous embarquons direction l’hôtel.  À mi-chemin, pris d’une furieuse envie d’embêter les journalistes parisiens et autres passionnés provinciaux, le véhicule immatriculé dans le Var commence à montrer des signes de faiblesses jusqu’à ce que son moteur commence à fumer. Feux de détresse allumé, nous sortons en direction d’un petit emplacement exposé plein sud dans l’attente d’un autre véhicule. Très bien géré, nous repartons moins de 30 minutes après en direction du Château Lacoste. 

De la porte du domaine à la descente du minibus, nous avons pu voir des vignes, des œuvres d’art, un château, un espace aquatique splendide et même, rendez-vous compte, des Peugeot 2008. Pas beaucoup car elles sont pour le moment bien cachées dans l’attente d’être essayées. Petite restauration excellente avec une vue magnifique sont au programme. On me glisse à l’oreille que si je veux faire une photo du parking sans personne, c’est tout de suite ou... maintenant ! Je fonce, j’appuie sur le déclencheur et revient aussi vite que je m’étais absenté. Après le briefing, j’ai le choix de la motorisation et me voilà avec Edmond de GTPassion.fr à bord de cette nouvelle Peugeot 2008 Orange Fusion.

Depuis que Gilles Vidal est aux manettes du style, c’est systématiquement un succès et ce look agressif avec ces feux et ces griffes interpellent. À bien y regarder, le capot est sculpté d’une façon étonnante et que dire des flancs. Je trouve ça osé, c’est une démarche originale sans pour autant tomber dans quelque chose d’exagéré voir même de moche, bien au contraire. 

S’il y a trois groupes motopropulseurs, à savoir essence, diesel et électrique, ce dernier se distingue visuellement par sa calandre blanche, des monogrammes « e » bleutés et une sellerie spécifique.

L’intérieur reprend le désormais très connu i-cockpit dans sa version 3D, le même que dans la nouvelle 208 (à l’essai ici). Ce dernier est issu du concept Quartz et permet une réactivité accrue d'une demi seconde en cas d'imprévu. A savoir qu'il est désormais adopté par six millions de clients. Le reste est également sensiblement identique, les commandes sont intuitives dès lors que l’on maîtrise un environnement à double rangée de touches pianos. Plus bas, une « trappe » permet d’accéder à un chargeur par induction avec un aspect très pratique pour également faire tenir à la verticale son smartphone (voir vidéo).

Les versions thermiques disposent d’un sélecteur de mode de conduite (eco, normal et sport) qui modifie sensiblement le comportement du véhicule. Sur l’électrique c’est également le cas avec une fonction « Brake » qui va optimiser la récupération d’énergie et pour ce faire il suffit de tirer le levier de vitesse une fois vers vous. Pour repasser en « Drive », on refait la même petite manipulation. 

En essence il existe les PureTech 100 chevaux en boîte manuelle à six rapports, le 130 chevaux avec au choix la boîte manuelle ou automatique à huit rapports et enfin la version 155 chevaux d’office en EAT8 (automatique à huit rapports). 

En diesel, il y a deux blocs, le BlueHDi 100 chevaux en boîte manuelle à six rapports et le 130 chevaux en EAT8.

L’électrique est la même version que sur la 208 avec une autonomie de 310 kilomètres. Pouvant se charger sur un réseau de 100kW, la batterie fait 50kWh et peut être à 80% de sa capacité maximale en 30 minutes dans le meilleur des cas. Sur une prise domestique renforcée cela peut durer jusqu’à 17h. Autant faire installer une WallBox chez soit.

Les aides à la conduite sont nombreuses avec notamment le régulateur de vitesse adaptatif combiné à l'assistant de maintien dans la voie fonctionnant grâce à une caméra et un radar. La nouvelle 2008 dispose en outre de la reconnaissance des panneaux et de deux niveaux d'aide au stationnement (Park Assist ou Full Park Assist). Sans oublier l'alerte d'angle mort.

À tester sur les routes du Var, à proximité d’Aix-en-Provence, j’ai retenu que le châssis est sain, j’ai pu enchaîner des virages rapides et serrés dans des conditions que peu de clients auront l’occasion d’avoir. L’amortissement est bon même sur chaussée dégradée, le confort des sièges pouvant être massants mérite cinq étoiles. Ils enveloppent bien, la position de conduite est top. Quand aux pneus, développés en collaboration avec Michelin, ils sont issus de trois ans de tests et sont classés "A" en résistance au roulement (= consommation optimisée).

Globalement et cela n’engage que moi, j’ai préféré la version électrique. Pas pour son autonomie forcément plus faible que les versions thermiques ou encore son prix supérieur. Il faut chercher ailleurs et c’est bien l’agrément de conduite qui n’est pas meilleur mais juste différent. Que ce soit le moteur essence de 155 chevaux ou l’électrique qui en développe 136, les deux fonctionnent bien, voir même très bien. Si l’on ne va pas chercher la performance pure dans un cas comme dans l’autre, surtout pas sur un SUV urbain, l’absence de bruit (sauf de roulements bien entendu), une sellerie spécifique plus cosy et un coût d’utilisation sensiblement identique aux versions plus traditionnelles, à choisir j’opterai pour l’électrique. A l'arrière, il y a de l'espace, tant aux jambes qu'à la tête ainsi que deux prises usb et lorsque l'on rabat la banquette arrière qui n'est pas coulissante, on peut même préparer la décoration de Noël sans trop de difficultés. 

Quand au coffre, il propose un volume de chargement compris entre 434 et 1467 litres. 

Maman lionne veille sur sa progéniture et la laissera sortir du domaine du Château Lacoste afin que je puisse reprendre le TGV.

Les tarifs de cette nouvelle 2008 disponibles en six finitions démarrent à 21.500€ et vont jusqu’à 43.000€ pour la version électrique (avant déduction du bonus gouvernemental mais ça reste tout de même une somme rondelette).

Enfin, pour cet essai, je tiens à remercier l'équipe presse Peugeot ainsi que JM qui se reconnaîtra.