Après la 308 diesel et la 308 GT forte de 200 chevaux, aujourd'hui à l'essai la dernière née de chez Peugeot Sport, la 308 GTi.
"Oh, jolie" fûrent mes premiers mots lorsque j'ai aperçu cette féline garée au fond d'un parking privé, elle qui m'attendait sagement. Les projecteurs full LED, les détecteurs d'obstacle et une calandre spécifique GTi, voilà ce que l'on aperçoit au premier coup d'oeil.
Je découvre ensuite les rétroviseurs chauffants et rabattables électriquement. Ils sont couleur carrosserie tout comme les poignées de portes, les jantes en aluminium de 19 pouces "Carbone" avec des Michelin Pilot Super Sport qui disposent d'un système de détection de sous-gonflage et des disques de 380 mm avec étriers estampillés "Peugeot Sport".
Les jupes latérales sont également de la même couleur que la carrosserie, à savoir "Bleu Magnetic" et j'ai remarqué comme souvent le vitrage arrière qui se veut surteinté.
Présent à l'avant, il y a également le détecteur d'obstacle à l'arrière tout comme une vraie caméra de recul. Afin d'accentuer son côté sportif, cette 308 GTi se pare d'une double sortie d'échappement et du logo "GTi" sur le côté droit.
Après avoir vu son look extérieur, direction le moteur car c'est tout de même une partie intéressante sur une GTi si ce n'est LA plus intéressante.
Il s'agit ici d'un 1.6 THP essence qui développe 270 chevaux que l'on retrouve également dans la sulfureuse RCZ R. J'ai trouvé ce bloc réactif sauf à bas régime où il n'a rien d'extraordinaire. Il est associé à une boîte de vitesses manuelle à six rapports. Ca n'est qu'une fois monté dans les tours qu'il montre tout son potentiel et je dois dire que j'ai bien aimé tant la sonorité que les accélérations.
Discret en ville et disposant de ressources suffisantes pour dépasser très rapidement sur autoroute, ce bloc de 270 chevaux consomme 7,7L/100kms en mixte en sachant que je n'ai pas roulé toujours en mode économique si vous voyez ce que je veux dire. Etant entendu que cette consommation exclue ma virée sur circuit. En activant la commande "Sport", le pack Driver Sport est enclenché, ce qui, concrètement modifie la réponse de la pédale d'accélérateur, de la direction assistée, de l'éclairage du combiné qui devient rouge et de la sonorité moteur.
Entre le compte-tours et celui de la vitesse, un petit cadran indique la puissance que l'on sollicite, la pression du turbo ainsi que le couple, tout cela en temps réel.
Passons à bord.
En ouvrant la portière côté conducteur, je remarque des contre-portes en cuir avec surpiqures rouges, un seuil de porte en aluminium et plus loin, un système audio signé Denon (option facturée 483,47€). Déjà vu notamment sur la 308 GT, c’est qualitatif.
En continuant, l’univers qui se veut particulièrement sportif est toutefois cossu et la présentation soignée.
Voyons cela dans le détail.
Si le seuil de porte est en aluminium, le pédalier l'est également tout comme le repose-pied.
Au volant qui se veut gainé de cuir et toujours aussi agréable à prendre en main, les commandes sont peu nombreuses et c’est mieux ainsi. Le logo GTi étant repris à sa base.
Si sur route, il est agréable, sur circuit, il l’est d’autant plus que sa taille est petite, bref c’est un sans faute et ça doit être sur piste la meilleure prise en main que j’ai eu la chance d’avoir depuis de nombreuses années.
Idem pour le pommeau de vitesses, je le trouve juste idéal de par sa forme qui permet également une préhension exemplaire, surtout, une nouvelle fois sur circuit où les passages doivent se faire à la volée.
Au dessus de ce dernier, on retrouve un écran tactile de 9,7 pouces où la plupart des informations sont centralisées avec notamment la cartographie Europe, le téléphone en bluetooth, deux prises usb et jack ou encore l’air conditionné bizone.
En option, il y a le lecteur cd et le Peugeot Connect SOS (option facturée à 435,12€).
Inutile de parler des places arrière ou encore du coffre mais intéressons-nous aux sièges avant avec entre les deux rangées un toit panoramique vitré qui apporte davantage de soleil au sein de l’habitacle (option facturée 531,82€).
Estampillés « Peugeot Sport », ce sont des sièges baquets qui disposent du réglage lombaire électrique et massant. En option, ils sont également chauffants (option facturée 290,08€).
Après avoir parcouru plusieurs centaines de kilomètres avec en ville, rien à dire mais rien de tel qu’un essai sur circuit et là encore, rien à dire si ce n’est qu’à mes yeux, c’est un sans faute. Prendre des virages à vitesse très élevée et rester vissé au siège, voilà l’objectif et il est atteint.
En conclusion, que penser de cette nouvelle mouture d’une GTi griffé ?
Pas radicale, juste sportive et plaisante à piloter sur circuit. Peugeot propose un véhicule au look agréable à regarder, une sonorité travaillée et un moteur qui mériterait plus de couple à bas régimes.
Avec quelques chevaux en plus, en dépassant la barre des 300, je pense qu’il y aurait encore davantage de clients potentiels.
Après deux heures de pilotage sur circuit de Chambley, il est temps de calmer le jeu et de rentrer tranquillement...
Je tiens à remercier Peugeot Belux, l'équipe de Cf Photography, Romain de Riv54 et le circuit Francis Maillet Compétition à Chambley pour son accueil.